Dès la saison des pollens, les personnes allergiques n'osent plus mettre le nez dehors. Pour certaines, la rhinite allergique est périannuelle, ce qui signifie qu'elles sont affectées toute l'année.
Tous allergiques ? 18 millions de Français concernés !
Pollens, acariens, poils d'animaux domestiques, aliments ... L'allergie touche 30 % des adultes et près de 20 % des enfants en France. C'est une maladie multi-facettes. Nez bouché, difficultés à respirer, éruption de boutons, démangeaisons, paupières enflées, toux sèche persistante ... La réaction inflammatoire aigüe est le signe d'un emballement du système immunitaire au contact d'une substance étrangère : un allergène. Cette réaction anormale de notre organisme peut conduire à une inflammation chronique. Elle nait souvent sur un terrain atopique. On est allergique car nos parents sont eux-mêmes allergiques. Apparaissant lors de la petite enfance, la rhinite inflammatoire connaît un pic à l'adolescence en raison d'une alimentation trop riche en laitages, en graisses saturées et en sucres. 35 % des adolescents sont atteints de rhino-conjonctivite. Mais 15 % des enfants sans antécédants personnels d'allergies fabriquent aussi une quantité excessive d'anticorps contre les allergènes de la vie courante. L'environnement en serait responsable : modifications de nos modes de vie dès la naissance, pollutions, alimentation industrielle ...
Agir au naturel
Dès la période foetale
Si l'un des parents (ou les deux) souffre d'allergies, le système immunitaire du fœtus doit être protégé via la maman. Comment ? Par des cures de probiotiques et une alimentation riche en Oméga-3. Mais les poissons gras sources principales d'Oméga-3 biodisponibles sont pour beaucoup chargés en métaux lourds. Attention au saumon sauvage ! Préférez les petits poissons bleus du bas de la chaîne alimentaire : sardines, maquereaux, harengs, anchois non salés, truites... En conserve, ça marche très bien aussi pour remonter un statut en Oméga-3 trop bas, sauf si vous êtes allergique à l'histamine. On peut se supplémenter avec des gélules de poissons sans métaux lourds, avec un index de péroxydation faible, ou d'algues riches en Oméga-3 si l'on est végan. A conserver au réfrigérateur. C'est l'occasion de sauter le pas pour arrêter de fumer. La consommation de fruits et de légumes riches en antioxydants et la suppression des acides gras trans (viennoiseries, gâteaux industriels, plats préparés ...) pendant la grossesse modulent l'inflammation et diminuent le risque allergique chez l'enfant.
En cas d'allergie
Action numéro 1 : soutenir les intestins par des probiotiques ciblés et détoxifier le foie avec des plantes
Action numéro 2 : supprimer ou limiter fortement les produits laitiers, ceux à base de farine blanche et les sucres rapides. L'assiette doit être colorée, signe d'aliments riches en polyphénols antioxydants : fruits dont les myrtilles, légumes variés crus et cuits et des huiles mono et polyinsaturées : olive, colza, noix, chanvre ...
Action numéro 3 : des plantes comme le plantain, le romarin et l'oignon (quercétine) ayant une action antihistaminique. Un apport en soufre, manganèse et magnésium accompagnent favorablement la personne allergique. Il est nécessaire de faire vérifier son statut en vitamine D.
Prévention en cas de pics de pollens
Limiter ses déplacements en extérieur, penser à aérer le logement le matin, ne pas tondre le gazon, ne pas étendre du linge dehors, prendre une douche avant de se coucher.
Le réseau national de surveillance aérobiologique vous renseigne sur la saison des arbres et plantes allergisantes : www.pollens.fr
Sources : IESV
Sylvie SIMONNET - master en naturopathie-iridologie-micronutritionniste